samedi 14 juillet 2012

LES RACONTARS DE RACONTE-ARTS N°5

Publié par A. Labter, Doudouche, A. Djoudi, Michel T., Ghenas sur 14 Juillet 2012, 21:53pm

No 5 : les petits racontars de Raconte-Arts du samedi 14 juillet 2012

Comment parler de Raconte-Arts ?
Pourquoi chacun de nous répète sans cesse « l'esprit Raconte-Arts » ? Parce que, sans doute, il y a dans cette belle aventure humaine une âme qui lui est insufflée par L'ensemble des artistes qui forment une famille exceptionnelle.
Dans la simplicité de nos villages, nous partageons des moments de joie, de convivialité, mais aussi studieux.
Raconte-Arts ne sont pas que racontars, ils sont aussi un moment d'échange culturel très fort. Il y en a pour tous les âges et tous les goûts.

Djemâa Saharidj, à l'instar des villages précédents, est une station riche de souvenirs, d'émotions et de culture.
Merci à tous pour ces instants de magie partagée.
Poème
Par Haddadi Arezki, de Djemâa Saharidj
Ttxilwen a wid iruhen
Yeğğan tamurt d lxali
Tiggureg wa ad t-iwansen
Ma ulac-ikkun kunwi
Deg-nneγ ulac acu d-yeqqimen
Cit-nni n wadif yefsi
Qimet di tmurt a Yimaziγen
Sya γer zdat ad d-neflali
Anecbu leğnas niden
Ad nuγal am zik-nni
Kaki encore et toujours
Après une p'tite sieste, j'ai rejoint Michel et Ahmed au café du garage, pour peaufiner le journal No4 ensuite je suis descendue à la fontaine Amizav, Kaki dormait à poings fermés, nous l'avons un peu bercé à coup de « dodo l'enfant do » et de « fais dodo… » jusqu'à ce qu'il sursaute (LOL). Il était là pour une interview, et nous étions quelques-uns à y assister ; il a relaté son parcours, a parlé de la vie avec tellement de simplicité, a usé de mots emprunts de générosité, il nous a ému aux larmes…
Je pense que tout le monde sera d'accord pour dire qu'il a été la mascotte de cette édition !
À Raconte-Arts, faut courir pour tout voir !
J'ai pris mon second cours de « langage des signes » avec Damien (qu'on remercie au passage), avant de redescendre à Tala Mezziyen ou la « Human Beatbox » faisait encore fureur grâce à Matthieu qui a réussi à faire un clin d'œil aux kabyles que nous sommes en instrumentalisant vocalement la chanson de Djamel Allem accompagné de Fauve au « oud ».Le début de soirée a été clos vers 20h avec le groupe de rap 3PAZ… enfin pas vraiment ! Les sœurs Ammour ont invité les femmes à les rejoindre à Tala Amizav où elles ont repris en chœur des chants en kabyle ; héritage de leur maman.
Bientôt la fin…
Plusieurs personnes nous quittent déjà. Dès demain, Djemâa Saharidj et les racontaristes retrouveront leur quotidien, mais nous ne sommes pas encore partis ☺
Le carnaval prévu pour 10h ce matin a été reporté à 19h. Djamal Ousmer apportera sa touche de couleur ; il s'est installé discrètement non loin de la place Aissat-Idir avec quelques enfants, assis sur les banquettes en béton où se posent généralement les « vieux » du village pour un brin de causette et où, jadis, les femmes furent dépossédées de leurs droits à l'héritage. Les masques en matière de récupération qui étaient étalés sous le platane centenaire vont cette fois-ci être portés par les enfants et même tout volontaire voulant participer au défilé…
En attendant, il est 14h56, on a déjeuné et on a tous renoncé à nos siestes pour rester tous ensemble sous les figuiers de la place, où les sœurs Ammour, si naturelles, nous offrent quelques chants… Enjoy !
Tous les racontaristes se joignent à nous pour remercier infiniment tous les habitants, en particulier le personnel de la salle des fêtes, le directeur, les serveurs et les cuisinières pour avoir été aux p'tits soins avec nous.
Chemin faisant
Depuis le premier jour, je croisais Djafar et son sourire… mais aujourd'hui, il m'a demandé pourquoi personne n'était venu filmer et interviewer ses brebis et ses moutons.
Je n'ai pas eu le temps – et je le regrette – de monter voir ses 9 brebis et ses 11 moutons. Mais je suis heureux d'avoir pu en parler avec lui au « Garage ».
Silence, on signe !
Contournons les ateliers et allons juste au-dessus de la fontaine Tala Mezziyen. Damien, le talentueux, nous a fait découvrir le monde du silence ; un univers merveilleux, plein d'émotions et de vie. Un langage sans frontières à la fois simple et diversifié. Le public a joué le jeu. Comment dit-on bonjour, bonsoir, manger, rire, s'amuser… et plein d'autres signes encore pour exprimer la joie, le bonheur de vivre…
Thamila et Abdeslam sont enthousiastes :
– On a appris une nouvelle façon de communiquer. D'autant plus qu'il y avait un garçon de 4 ans et un jeune de 27 sourds-muets.
– Oui, on a appris comment se présenter et aussi la manière d'exprimer nos émotions…
– Ce qui m'a amusé, c'est que pour dire 1000, en Algérie, on utilise le signe du taureau, tel qu'il est sur le billet de 1000 dinars !
– Maintenant, quand on se rencontre, on utilise la langue des signes et on a compris que cela va nous servir.
Bravo à Damien et au public.
Les fourmis
Par F. Ousmer
Je suis matinale mais pourtant, quand j'arrive à la placette, il ne reste nulle trace de la fête de la veille.
Les hommes de bonne volonté, comme le dit si bien Jules Romain, soucieux du bienêtre de leurs hôtes ont déjà tout nettoyé. Denis met un point d'honneur à donner un coup de propre à la Djemâa pour recevoir les badauds venus parfois de loin pour admirer son œuvre. Dominique sous son apparence nonchalante, à l'affut de la moindre scène insolite, pointe son objectif.
Djazia et sa farandole d'enfants fredonnent des chansonnettes, louant la propreté.
Michel Terral, rédacteur en chef du Journal du festival, a usé ses fonds de pantalons dans le café maure « agarağ ».
Doudouche également rédactrice au journal, met tout son cœur pour pondre des articles dont l'originalité est à la hauteur de celle de Raconte-Arts.
Nous ne serions pas à Djemâa Saharidj sans le chef de la tribu, Hassène Metref, et ses acolytes : Leila, Karim, Smail, Yehya et tous les autres qui œuvrent pour le bon déroulement du festival. Pas de répit pour monsieur Metref, le téléphone le sort de son sommeil. Et c'est toujours souriant qu'il reçoit les doléances des uns et des autres, chapeau de paille sur la tête tel un pèlerin, et c'est en sueur qu'il arpente les chemins sinueux et abruptes qui le mènent d'un site à l'autre du festival.
Le mot du Président
Par Arezki Diche
On appréhende déjà la fin de cette édition de Raconte-Arts ! Les villageois nous disent à chaque coin et à chaque occasion : « qu'allons-nous devenir après ? »
Mais, en fait, la réponse est en eux ! Ils ont vu et su qu'avec de simples choses et des moyens dérisoires, on réalise des merveilles. La balle est maintenant dans leur camp. À eux de relever le défi.
Il est clair que ce ne sont pas les milliards qui font la réussite d'une festivité.
À bon entendeur salut, et on vous donne rendez-vous à At-Yanni pour le 10e anniversaire de Raconte-Arts avec son lot de surprises.
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Les racontartistes vous donnent rendez-vous sur :
http://racontearts.info.overblog.com/

L'équipe de rédaction
A. Labter, Doudouche, A. Djoudi, Michel T., Ghenas

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